NTI Le marché immobilier français amorce un redressement en 2024, avec une progression notable des prix et de la superficie des biens vendus. Malgré une baisse des taux d’intérêt — passés sous la barre des 3,62 %, après avoir culminé à 4,20 % en décembre 2023 — l’impact sur le marché reste modéré. Une étude récente met en lumière une augmentation des prix moyens, bien que cette tendance reflète un contexte financier favorable.
Une augmentation des prix et des superficies
Entre 2022 et 2024, le prix moyen des biens immobiliers en France a connu une évolution marquante. Alors qu’il était de 529 872 euros il y a deux ans, il avait chuté à 517 392 euros avant de bondir à 571 830 euros cette année. Parallèlement, la superficie moyenne des biens vendus a augmenté de 16 m² en un an pour atteindre 83 m². Cette tendance reflète un retour à des préférences pour des espaces plus vastes, après des années marquées par une baisse des superficies acquises.
Cette évolution intervient après une période où les conditions d’achat étaient lourdement affectées par la hausse des prix de l’énergie et des taux d’intérêt. En 2022 et 2023, les acquéreurs se sont contentés de surfaces moyennes de 66 m² et 67 m² respectivement. L’amélioration des conditions de financement en 2024 semble avoir relancé la demande pour des biens plus spacieux.
Variations géographiques des gains de surface
Les chiffres montrent des disparités importantes selon les régions. Dans la capitale, la superficie moyenne des biens a augmenté d’un mètre carré pour atteindre 75 m², soit une progression de 15 m² par rapport à 2021. Dans les Hauts-de-Seine (92), la surface moyenne est passée de 65 m² en 2023 à 71 m² cette année, retrouvant presque son niveau de 72 m² observé trois ans auparavant.
Le Val-de-Marne (94) affiche une hausse remarquable : la superficie moyenne des biens vendus est montée à 74 m², contre 60 m² l’an dernier. Toutefois, ce chiffre reste inférieur à celui de 2021, où il était de 77 m². De même, les villes du sud telles que Nice et Antibes ont enregistré des hausses modérées, atteignant une superficie moyenne de 64 m² contre 59 m² en 2023. Cependant, cette progression demeure légèrement inférieure à celle de 2021 (65 m²).
Dans l’ouest, Nantes se distingue avec une progression significative : la surface moyenne des biens y a grimpé à 94 m², contre 79 m² l’année précédente. Toutefois, ce chiffre reste inférieur aux 99 m² observés en 2021. Lyon montre également une tendance positive, avec des biens atteignant en moyenne 78 m², contre 71 m² en 2023 et 76 m² en 2021.
Réduction des délais de vente
Un autre signal encourageant pour le marché immobilier en 2024 est la diminution des délais moyens de vente. Au début de l’année, il fallait en moyenne 91 jours pour conclure une transaction immobilière, entre la mise en vente et la réception d’une offre. Ce délai a nettement baissé en l’espace de six mois, tombant à seulement 57 jours en juin. Cette évolution reflète un regain d’activité et de confiance sur le marché.
Perspectives
En somme, l’année 2024 semble marquer un tournant pour le marché immobilier, avec des indicateurs globalement positifs. La baisse des taux d’intérêt et l’amélioration des conditions de financement ont permis un regain d’intérêt pour des biens plus grands, tout en stimulant les transactions. Bien que certaines disparités régionales subsistent, la tendance générale indique un retour à une dynamique plus stable et attrayante.
